An.So, une artiste qui parle à l’imagination
Pénétrer l’univers d’An.So, qu’il soit physique ou artistique, c’est rencontrer la douce chaleur de la cheminée alors qu’il fait si froid dehors, accepter la tendre caresse du chien, sentir l’odeur douce- amère de la confiture qui cuit au petit boulé sur le coin de la cuisinière, puis lentement gravir l’escalier de son monde mental et être happé par un lieu étrange et merveilleux, savant mélange de cabinet de curiosités et d’échoppe de quincailler où se mêlent des poupées démembrées et des circuits électroniques, de la dentelle et des coquillages, des animaux taxidermisés et des cadres meurtris par le temps et mille autres trésors que notre monde de l’obsolescence programmée a promis à l’oubli.
Là, An.So règne en maîtresse des choses, en bricoleuse du sublime, en cheffe d’un orchestre où les notes sont noires et accrochent larmes et soupirs. Sur son chemin pavé de romanesque, elle croise le médiéval, le gothique, le merveilleux, le fabuleux imaginaire ou fictif. Renaissance, Résurgence, Passeurs sont ses thèmes de prédilection. Comme les Romantiques, elle cherche l’évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l’exaltation du mystère et du fantastique, l’idéal ou le cauchemar d’une sensibilité passionnée et mélancolique.